Brûle sous mes yeux,
Que je me délecte de ta souffrance,
Brûle pour nous deux,
Que le son de ta chaire rompt le silence,
De la nuit qui nous entour,
Des ténèbres qui m'embrasse,
Que les flammes te dévorent tel un vautour,
Meurt de toi-même avant que je ne le fasse,
Tu es tout ce que je hais,
Tout ce que je méprise,
Je veux te voir brûler à jamais,
Mais je crois que je réalise,
Que celui qui brûle devant moi,
N'est autre qu'un miroir,
C'est moi qui brûle sans émoi,
C'est mon âme qui est noire,
Alors s'il doit en être ainsi,
Je brûlerais pour l'éternité,
Hurlant ma rage dans le jour comme dans la nuit,
Ma rage dévorant mon esprit fatigué,
Oui, brûle comme un brasier,
Brûle et souffre à en hurler,
Brûle et supplie de continuer,
Brûle et meurt pour me soulager.